(Ottawa, Ontario – Le 6 décembre 2012) – Le Centre canadien pour l’éthique dans le sport (CCES) tient de nouveau à signaler les risques de contrôles de dopage positifs liés aux suppléments. À ce sujet, nous tenons à informer les athlètes et leur personnel d’encadrement d’une décision récente rendue dans une cause de dopage pour mieux les mettre en garde contre les risques de contrôles positifs associés aux suppléments et produits de nutrition offerts aux athlètes.
Dans une décision rendue récemment par un arbitre, on peut lire ceci :
« ...[l’athlète] a assumé un risque impossible lorsqu’il a acheté en toute connaissance de cause un produit qui signalait expressément sur l’étiquette qu’il pouvait contenir des substances interdites et qu’il assumait « … tous les risques, responsabilités ou conséquences… » Il a accru ce risque encore en ne faisant aucun effort pour communiquer avec le fabricant du produit, afin, au grand minimum, de poser des questions ou, encore mieux, d’obtenir la garantie qu’il ne contenait pas de substances interdites. Il doit maintenant en supporter les conséquences. »
La conséquence dans le cas de cet athlète : deux ans de suspension.
Les suppléments ne sont pas réglementés, c’est pourquoi on ne peut se fier à leurs étiquettes. Certains fabricants ajoutent délibérément des stéroïdes et stimulants à leurs produits, et omettent carrément de les indiquer sur les étiquettes ou emploient des noms obscurs pour le faire. D’autres produits sont contaminés par inadvertance par des substances interdites durant le processus de fabrication, c’est pourquoi ces ingrédients ne figurent pas sur les étiquettes. Une liste d’ingrédients qui semblent inoffensifs ne signifie pas pour autant que le produit est sûr pour les athlètes!
Dans la cause précédente, la substance interdite n’était pas indiquée sur la liste des ingrédients, toutefois le fabricant avait pris la peine d’apposer à l’intention des athlètes une mise en garde en garde sur le contenant du produit.
Au cours de la dernière année, plusieurs athlètes se sont vu imposer une sanction en raison de la présence dans leurs échantillons de méthylhexanéamine, un stimulant interdit dans le sport que l’on trouve dans plusieurs compléments pré-entraînement très vendus et qui a donné lieu au retrait de plusieurs produits du marché.
En vertu des règles du Programme canadien antidopage et du Code mondial antidopage, les athlètes demeurent strictement responsables de toute substance interdite qui se retrouve dans leurs échantillons, peu importe comment elles s’y sont retrouvées.
Nous enjoignons fortement aux athlètes de s’abstenir de faire usage de suppléments en raison du risque de contrôle positif. Si vous décidez néanmoins de prendre ce risque, limitez le risque d’encourir un contrôle positif en recherchant le label NSF Certified for Sport sur les suppléments que vous envisagez de consommer. À ce sujet, consultez la liste complète des produits certifiés www.nsfsport.com.
Le Centre canadien pour l’éthique dans le sport est un organisme indépendant, national et sans but lucratif. Nous sommes conscients de l’apport bénéfique d’un sport sain auprès des individus, des collectivités et de notre pays. Nous sommes engagés à œuvrer en concertation avec toutes les parties prenantes afin d’activer un système sportif fondé sur les valeurs et les principes qui sont chers aux Canadiens et aux Canadiennes; de protéger l’intégrité du sport contre les effets négatifs du dopage et d’autres menaces contraires à l’éthique; et de défendre un sport juste, sécuritaire et accessible pour tous.