Les athlètes peuvent souffrir de maladies ou de troubles qui les obligent à prendre des médicaments. Cependant, si cette médication figure sur la Liste des interdictions de l’Agence mondiale antidopage (AMA), l’athlète doit faire une demande d’Autorisation d’usage à des fins thérapeutiques (AUT) pour être autorisé à la prendre.

Qui doit faire une demande d’exemption médicale?

Là est la question. Les règles et exigences varient selon le sport et le niveau de compétition de l’athlète. L’Assistant exemption médicale est le meilleur moyen de déterminer quand un athlète doit présenter une demande d’AUT et à quel organisme il doit le faire.

Les athlètes assujettis à des contrôles du dopage doivent connaître les exigences en matière d’AUT qui s’appliquent à eux. Il leur appartient d’informer leur médecin qu’ils sont assujettis à des règles antidopage et de collaborer avec lui pour :

  • déterminer le statut de tout médicament prescrit à l’aide du site DRO global;
  • si la substance ou la méthode est interdite, discuter de solutions de rechange potentielles;
  • s’il n’y a pas de solution de rechange permise convenable, faire une demande d’AUT (voir « Comment faire une demande d’AUT » ci-dessous).
En quelles circonstances le CCES accorde-t-il une AUT?

L’autorisation n’est pas automatique. Pour que le CCES approuve une demande d’AUT, les trois conditions suivantes doivent être remplies :

  • la substance ou la méthode interdite faisant l’objet de la demande est essentielle au traitement d’un état pathologique aigu ou chronique, de sorte que l’athlète subirait une altération significative de sa santé en son absence;
  • l’utilisation de la substance ou de la méthode ne produirait aucune amélioration supplémentaire de la performance autre que celle qui pourrait être attendue d’un retour à un état de santé normal après le traitement d’une condition médicale légitime;
  • il n’existe pas de solution de rechange thérapeutique autorisée et efficace pouvant se substituer à la substance ou à la méthode.

Quelques exemples :

  • l’insuline pour le traitement du diabète de type 1 (diabète sucré);
  • un inhalant béta-2 agoniste, tel que la terbutaline, pour le traitement de l’asthme;
  • le méthylphénidate pour le traitement du TDA ou du TDAH.
Pour plus de renseignements sur les AUTs :

FAQ

D’abord, pas de panique! Vous n’êtes pas la première personne à qui ça arrive. Il arrive souvent qu’un athlète commence un plan de traitement bien avant de devoir demander une AUT (ex. : lors de l’ajout au GNA ou lorsque qu’il remplit les critères de sa FI pour la première fois).

Soumettez une demande dès que vous devez le faire. Servez-vous de l’Assistant exemption médicale pour savoir si vous avez besoin d’une exemption médicale.

Selon les règlements du PCA, vous pouvez porter la décision en appel. Dans sa lettre, le CCES présente les motifs de la décision rendue et la marche à suivre pour la porter en appel.

Rien n’est plus important que votre santé et votre sécurité. Les décisions concernant votre plan de traitement devraient être prises en collaboration avec votre médecin. Une fois votre traitement déterminé, consultez l’Assistant exemption médicale pour connaître les exigences liées à l’obtention d’une exemption médicale et pour télécharger le formulaire de demande d’exemption s’il y a lieu.

Le CCES accorde une AUT selon les règles du Programme canadien antidopage, qui est uniquement valide au Canada, à moins qu’il en soit stipulé autrement dans les règles antidopage de votre fédération internationale (FI). Si, à tout moment, vous faites partie du groupe ciblé enregistré (GCE) de votre fédération internationale ou prenez part à une compétition internationale, vous devez satisfaire aux exigences propres aux AUT de votre FI. Vous devriez communiquer avec le CCES pour déterminer si l’AUT du CCES est valide pour une compétition internationale.

Une AUT délivrée par le CCES est valide pendant la durée du traitement prescrit par le médecin, jusqu’à un maximum de quatre ans. Il existe certaines exceptions décrites dans la liste des critères médicaux jointe à votre formulaire de demande. Il vous appartient de connaître la date d’expiration de votre AUT et de demander un renouvellement, au besoin.

Les AUT ont une date d’expiration. Si vous devez toujours utiliser la substance ou la méthode interdite après cette date, il vous incombe de demander une nouvelle AUT. Dans sa lettre d’approbation, le CCES liste les documents médicaux requis pour les demandes subséquentes. Nous recommandons fortement que vous demandiez un renouvellement AVANT l’expiration de votre AUT actuelle.

Si vous prenez des médicaments interdits pour plus d’un diagnostic ou plus d’une affection, vous devez soumettre une demande distincte pour chaque affection. Par exemple, si vous utilisez des médicaments pour traiter le TDAH et d’autres pour le diabète, vous soumettrez une demande d’AUT pour le traitement du diabète et une autre pour le traitement du TDAH. Dressez la liste de tous les médicaments interdits que vous utilisez pour traiter votre maladie sur le formulaire de demande d’AUT.

Si le nom de la substance (l’ingrédient actif dans votre médicament) listée sur votre certificat d’AUT est le même, vous n’avez pas besoin de demander une nouvelle AUT.

En revanche, si vous utilisez un nouveau médicament interdit dont l’ingrédient actif est différent, vous devrez demander une nouvelle AUT.

Si le type de médicament ou son dosage changent avant l’expiration de votre AUT, vous devez contacter le CCES pour demander une nouvelle AUT, car une AUT n’est valable que pour la ou les substances, le dosage, la voie d’administration, la fréquence et la durée pour lesquels elle a été accordée. Vous trouverez dans la lettre d’approbation du CCES les éléments à fournir en cas de changement de médicament ou de dosage. 

La procédure de demande d’AUT est très rigoureuse et certains athlètes peuvent être amenés plusieurs fois à soumettre des informations supplémentaires ou à consulter des spécialistes pour obtenir la documentation appropriée avant que leur demande ne soit considérée comme complète. Ce peut être long et pénible. 

L’objectif de l’AUT est double : premièrement, garantir que les athlètes aient accès aux traitements médicaux dont ils ont besoin, même si ces traitements sont interdits, sans être sanctionnés par un contrôle positif. Deuxièmement, s’assurer que le système n’est pas utilisé pour couvrir le dopage. 

La procédure d’AUT est exhautive, mais elle l’est pour une bonne raison : démontrer sans l’ombre d’un doute que l’athlète pratique le sport propre.