(Ottawa, Ontario – le 20 août 2020) – Le Centre canadien pour l’éthique dans le sport (CCES) a apporté des modifications à l’application des règles antidopage sur le cannabis pour les étudiants-athlètes qui ne participent qu’à des événements de U SPORTS et de l’Association canadienne du sport collégial (ACSC). Bien que le cannabis reste interdit en compétition selon la Liste des interdictions de l’Agence mondiale antidopage (AMA), pour ces athlètes seulement, le CCES ne réalisera pas d’analyses visant à détecter des cannabinoïdes. Par conséquent, ces athlètes ne recevront pas de résultats d’analyse anormaux – RAA ou contrôle positif – pour le cannabis.
En résumé :
- Pour les étudiants-athlètes qui ne participent qu’à des événements de U SPORTS ou de l’ACSC, les échantillons ne seront pas contrôlés pour la présence de cannabis. Par conséquent, un contrôle du dopage n’entraînera pas de résultat d’analyse anormal pour le cannabis.
- Ce protocole ne s’applique pas, et les échantillons en compétition feront l’objet d’une analyse couvrant le menu complet des substances interdites (dont le cannabis), dans le cas des étudiants-athlètes qui :
- font aussi partie d’un Groupe national d’athlètes;
- participent à un événement qui n’est pas sanctionné par U SPORTS ou l’ACSC, par exemple un championnat national d’une autre organisation;
- participent à un événement international où le CCES n’a pas compétence, par exemple une compétition de la Fédération internationale du sport universitaire ou un championnat du monde.
Le Code mondial antidopage permet aux organisations antidopage de procéder à des analyses d’échantillons portant sur un menu plus restreint de substances interdites pour certains athlètes qui ne sont ni de niveau international ni de niveau national. L’AMA sait que le CCES a choisi de retirer les cannabinoïdes de la liste des substances interdites analysées pour certains étudiants-athlètes qui évoluent sous le niveau national.
Historiquement, les cas de consommation de cannabis dans U SPORTS et l’ACSC n’ont rien à voir avec l’amélioration de la performance; il s’agit plutôt de violations par inadvertance causées par le fait que le cannabis est interdit en compétition et peut prendre jusqu’à 30 jours pour être éliminé de l’organisme. Ainsi, le CCES a voulu profiter de la latitude accordée par le Code et élaborer un nouveau protocole pour les étudiants-athlètes qui respectent les critères susmentionnés.
Le CCES plaide depuis longtemps pour le retrait du cannabis de la Liste des interdictions de l’AMA. De plus, la légalisation de cette substance au Canada reflète un changement de la perception de la société à l’égard de la gestion de la sensibilisation au cannabis et de la réduction des dommages.
Bien que dans les circonstances décrites ci-haut, les échantillons de contrôle du dopage ne seront plus analysés pour la présence de cannabis, les étudiants-athlètes demeurent assujettis à tout code de conduite et/ou sportif de leur institution, de l’ACSC ou de U SPORTS leur interdisant de consommer du cannabis.
À propos du CCES
Le Centre canadien pour l’éthique dans le sport (CCES) est l’organisme national indépendant et à but non lucratif responsable de l’administration du Programme canadien antidopage. Nous reconnaissons que le sport sain peut faire une grande différence pour les individus, les communautés et notre pays. Le CCES reconnaît être subventionné en partie par le gouvernement du Canada. Nous nous engageons à bâtir un sport meilleur en travaillant en collaboration en vue d’activer un système sportif axé sur des valeurs et des principes; de protéger le sport des forces négatives du dopage et d’autres menaces contraires à l’éthique; et de faire la promotion d’un sport juste, sécuritaire et ouvert à tous.