Ottawa, le 3 novembre 2022 – Le Centre canadien pour l’éthique dans le sport (CCES) vient de publier Athlètes transgenres féminines et sport d’élite : examen scientifique, un rapport qu’il a commandé dans le but d’examiner la littérature scientifique et la littérature grise sur la participation des athlètes transgenres femmes dans les sports d’élite ou de haute performance, et plus particulièrement l’état de la littérature scientifique en ce qui a trait à la testostérone et à son effet sur la performance sportive.

Les auteurs recommandent que tous les efforts raisonnables soient déployés pour rendre le sport inclusif et accessible pour les personnes transgenres. Selon eux, il n’existe aucune preuve solide que les femmes transgenres jouissent d’un avantage systématique et mesurable sur le plan de la performance globale après 12 mois de suppression de la testostérone.

« Cet examen démontre clairement qu’il manque de données scientifiques et d’études rigoureuses portant sur les athlètes transgenres femmes pour étayer des politiques. Cela suggère que tant qu’il n’y a pas de preuves solides quant aux risques ou à l’iniquité que cela pourrait poser, il y a tout lieu de laisser les femmes transgenres compétitionner contre les autres athlètes féminines. Nous remercions E-Alliance d’avoir mené l’important exercice de recenser les études en biologie et en sciences sociales sur la participation des femmes transgenres dans le sport de compétition, affirme Paul Melia, président-directeur général du CCES. »

L’examen constitue l’un des volets d’un grand chantier visant, d’une part, à soutenir les dirigeants et les décideurs, et d’autre part, à améliorer l’accès aux études scientifiques déterminantes. Il portait sur les athlètes d’élite transgenres féminines et binaires, sans s’arrêter sur un sport donné. Les conclusions ne s’appliquent donc pas directement aux personnes non binaires ou aux autres personnes transgenres, ni aux autres niveaux de compétition.

Les répercussions des politiques d’inclusion dans le sport (ou de l’absence de ces politiques) sont majeures. Elles vont bien au-delà du sport et influent sur l’inclusion des personnes transgenres dans d’autres sphères de la société. Le sport peut contribuer au bien-être physique et psychologique des personnes transgenres – et potentiellement sauver des vies.

Le CCES, Femmes et sport au Canada et AthlètesCAN sont des collaborateurs de longue date dans ce domaine et s’associent avec les athlètes et les organismes sportifs pour que les personnes transgenres ou de genre divers puissent se sentir bien accueillies et en sécurité dans le sport au Canada. Fidèle à la longue tradition du système sportif canadien de prendre des décisions ancrées dans la science, le travail de ce collectif repose sur les droits de la personne, l’inclusion, l’équité, la sécurité et les données scientifiques. En plus de consulter les athlètes transgenres et cisgenres ainsi que les organismes nationaux de sport, il commandite des rapports sur les droits de la personne et des examens scientifiques et élabore des ressources de formation pour soutenir les efforts d’inclusion de la communauté sportive.

L’examen scientifique a été mené par E-Alliance, sous la supervision de la professeure Guylaine Demers de l’Université Laval. Dirigé par Gretchen Kerr, de l’Université de Toronto et Ann Pegoraro, de l’Université de Guelph, E-Alliance est un carrefour de mise en commun des connaissances où se réunissent des scientifiques et des organismes partenaires défenseurs de l’équité de genre dans le sport.

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À propos du CCES

Le CCES travaille de façon collaborative afin que les Canadiens vivent des expériences sportives positives. Par ses programmes, le CCES s’attaque aux problèmes d’éthique dans le sport, protège l’intégrité du sport canadien et fait la promotion de Sport pur pour activer le sport axé sur des valeurs, sur le terrain et à l’extérieur. Le CCES est l’organisme national indépendant et à but non lucratif responsable de l’administration du Programme canadien antidopage. Le CCES reconnaît être subventionné en partie par le gouvernement du Canada. Pour en savoir plus, visitez le cces.ca et suivez-nous sur Twitter, Facebook, ou Instagram.

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