(Ottawa, Ontario – 9 décembre 2016) – Selon le président-directeur général du Centre canadien pour l’éthique dans le sport (CCES), les nouvelles révélations troublantes concernant une conspiration de dopage sans précédent au sein du système sportif russe doivent servir de catalyseur pour les réformes radicales visant à renforcer la lutte contre le dopage à l’échelle internationale.
Paul Melia a émis ce commentaire à la suite de la publication du rapport accablant du professeur de droit canadien Richard McLaren qui a trouvé des « preuves irréfutables d’un camouflage systématique et centralisé et de la manipulation du processus de contrôle du dopage » en Russie de 2011 à 2015. Son rapport confirme que plus de 1 000 athlètes russes ayant participé à des compétitions en été et en hiver et ayant pratiqué des sports paralympiques ont été concernés par cette manipulation ou en ont bénéficié pour dissimuler des contrôles de dopage révélant la présence d’une substance interdite.
« Nous faisons face à une crise de confiance, a affirmé Paul Melia. Des mesures doivent être prises pour restaurer l’intégrité du sport international et pour rebâtir la confiance aux yeux des athlètes sains du monde entier. Heureusement, nous savons quelles réformes doivent être menées. »
Paul Melia a souligné que des dirigeants de nombreuses organisations nationales antidopage (ONAD), incluant le CCES, se sont rencontrés récemment à Copenhague pour proposer des réformes qui renforceraient la capacité de l’AMA à effectuer son travail, à détecter les problèmes plus tôt et à grandement réduire les chances qu’un autre scandale de dopage de cette envergure survienne.
Parmi les recommandations dans les réformes de Copenhague, un processus de contrôle du dopage normalisé et indépendant pour les fédérations sportives internationales sous la supervision réglementaire de l’AMA permettrait d’assurer l’uniformité et une rigueur adéquate d’un sport à l’autre.
« L’indignation collective à l’échelle internationale est encore plus vive pour les athlètes sains, a mentionné Paul Mélia. Ils s’attendront à ce que les organisations, comme le Comité olympique canadien (COI), prennent des mesures déterminantes. L’heure est venue de faire ce qu’il faut et d’imposer des sanctions sévères au système russe corrompu. »
Les ONAD recommandent également l’amélioration des pratiques de gouvernance au sein des organisations antidopage, incluant l’AMA, pour assurer une plus grande indépendance et transparence, et des mesures visant à garantir la protection des lanceurs d’alerte, comme Yuliya et Vitaly Stepanov, les premiers à avoir exposé les pratiques de dopage généralisées en Russie.
« Si nous voulons que l’AMA soit vraiment efficace, elle doit détenir l’autorité d’imposer des sanctions aux pays, aux organismes de sport et aux ONAD qui ne se conforment pas au Code mondial antidopage », a ajouté Paul Melia.
« J’appuie fermement la décision du professeur McLaren de mettre un terme à la lutte contre le dopage au sein des fédérations sportives internationales et des principales organisations impliquées dans le système antidopage, a-t-il déclaré. Nous devrions suivre son conseil : aller de l’avant ensemble et trouver une solution. »
À propos du CCES
Le CCES est l’organisme national indépendant et à but non lucratif responsable de l’administration du Programme canadien antidopage. Nous reconnaissons que le sport sain peut faire une grande différence pour les individus, les collectivités et notre pays. Nous avons pris l’engagement de travailler de façon collaborative pour engendrer un système sportif basé sur des valeurs et animé par des principes; de protéger l’intégrité du sport des forces négatives du dopage et d’autres menaces non éthiques; de défendre le sport juste, sécuritaire et ouvert à tous.
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