(Ottawa, Ontario – le 10 octobre 2019) – Le Centre canadien pour l’éthique dans le sport (CCES) tient à rappeler aux athlètes, au personnel d’encadrement et à la communauté sportive que l’usage de suppléments et de produits de nutrition sportive n’est pas sans risque.

Contrairement aux industries alimentaire et pharmaceutique, la fabrication de suppléments est assujettie à très peu de règlements et contrôles de la part des autorités gouvernementales. Des ingrédients ne figurant pas sur les étiquettes peuvent donc se retrouver dans les produits, soit délibérément, soit par suite d’une contamination croisée ou d’une adultération.

Après plusieurs violations des règles antidopage, le CCES invite les athlètes à redoubler de vigilance à l’égard de ces substances de la Liste des interdictions de l’Agence mondiale antidopage (AMA) :

L’higénamine est un bêta-2 agoniste, une substance qui augmente l’apport en oxygène aux poumons. Souvent répertoriée comme un ingrédient « naturel », elle porte aussi les noms suivants sur les étiquettes : nandina domestica, déméthylcoclaurine, norcoclaurine, tinospora crispa, aconitum japonicum, gnetum parvifolium et asarum hetertropoides. Cette substance a été détectée dans de nombreux suppléments, notamment l’OxyShred, l’Alpha T2 et le PES Alphamine Advanced.

Les stéroïdes anabolisants androgènes et autres substances ayant une structure chimique ou des effets biologiques similaires. Des substances interdites comme le clenbutérol, la testostérone et le stanozolol sont parfois absents de la liste d’ingrédients, affublés d’un pseudonyme ou désignés comme des « ingrédients exclusifs ».

Les modulateurs sélectifs du récepteur des androgènes, ou SARM, ont des propriétés semblables à celles des agents anabolisants, mais des propriétés androgènes moindres, d’où l’absence d’effets secondaires associés aux stéroïdes. Entrent dans cette catégorie l’andarine, le LGD-4033 (ligandrol), l’enobosarm (ostarine) et le RAD140. 

Les substances non approuvées sont des substances pharmacologiques qui ne sont actuellement pas approuvées pour l’administration humaine par les autorités sanitaires et ne figurent pas dans la Liste des interdictions. Il peut s’agir de médicaments en développement, de médicaments discontinués, de drogues de synthèse ou de substances approuvées seulement pour usage vétérinaire.

Le CCES n’étudie pas les demandes d’exemptions médicales pour usage de suppléments et de produits de nutrition sportive.

Comme athlètes, vous devez toujours prendre les précautions suivantes pour réduire les risques d’une violation par inadvertance des règles antidopage et être des consommateurs avertis : 

  • Avant de prendre des suppléments, consultez un médecin ou un diététiste pour déterminer si une approche nutritionnelle serait indiquée. Dites-lui que vous êtes assujetti aux règles antidopage, et assurez-vous qu’il connaît la Liste des interdictions.   
  • Portez un regard critique sur l’étiquette des produits. Les vertus du produit semblent-elles exagérées ou irréalistes? La liste d’ingrédients est-elle vague et non détaillée?
  • Faites des recherches rigoureuses sur Internet concernant le produit et le fabricant. Ce dernier fabrique-t-il des produits contenant des substances interdites? Si c’est le cas, le risque de contamination croisée est grand.
  • Optez pour un supplément dont la teneur et la pureté font l’objet d’essais par lot dans le cadre d’un programme indépendant comme Certified for Sport® de NSF. L’AMA et les organisations antidopage nationales ne testent pas et ne certifient pas les suppléments.
  • Tenez un journal de votre usage de suppléments, en notant notamment le numéro de lot, les détails de l’achat et la date de prise du produit.
  • Vérifiez dans DRO Global si les ingrédients figurent sur la Liste des interdictions; il ne faut toutefois pas oublier que cette précaution ne garantit pas l’absence d’ingrédients non listés ou mal identifiés, ou de produits contaminés. 

Ressources

À propos du CCES

Le Centre canadien pour l’éthique dans le sport (CCES) est l’organisme national indépendant et à but non lucratif responsable de l’administration du Programme canadien antidopage. Nous reconnaissons que le sport sain peut faire une grande différence pour les individus, les communautés et notre pays. Le CCES reconnaît être subventionné en partie par le gouvernement du Canada. Nous nous engageons à bâtir un sport meilleur en travaillant en collaboration en vue d’activer un système sportif axé sur des valeurs et des principes; de protéger le sport des forces négatives du dopage et d’autres menaces contraires à l’éthique; et de faire la promotion d’un sport juste, sécuritaire et ouvert à tous.

Renseignements :

+1 613-521-3340 x3233
[email protected]