Succeed Clean, un programme de sensibilisation sur les substances visant à rehausser la performance, a été bénéfique pour les écoles

(Ottawa, Ontario – 29 octobre 2013) – Le Centre canadien pour l’éthique dans le sport (CCES), en partenariat avec le Service de police régional de Waterloo, l’Université de Waterloo, l’Université Wilfrid-Laurier et les Rangers de Kitchener, a lancé l’an dernier le programme Succeed Clean afin de réduire l’usage de substances visant à rehausser l’apparence et la performance en mettant sur pied et en distribuant des outils éducatifs et informatifs efficaces pour les enfants, les jeunes, les parents, les éducateurs et les entraîneurs de la région de Waterloo. Le projet, financé par la Fondation Trillium de l’Ontario, a également pour but de créer un modèle de pratiques exemplaires qui peuvent être adoptées dans d’autres collectivités de l’Ontario et du reste du Canada.

Maintenant que ce projet pilote a été lancé depuis un an, les résultats montrent que le programme fait une différence. Pendant l’année scolaire 2012-2013, des élèves athlètes de l’Université de Waterloo, de l’Université Wilfrid-Laurier et des Rangers de Kitchener ont donné 14 présentations devant 1 320 élèves du secondaire et du primaire (intermédiaire) de la Waterloo Catholic District School Board (WCDSB) et de la Waterloo Region District School Board (WRDSB). De plus, six conversations communautaires animées ont permis à 240 influenceurs adultes et intervenants d’évaluer les problèmes et d’en apprendre davantage sur ceux-ci. En raison de leur nature, ces discussions ont fait appel à de plus petits groupes afin qu’elles soient plus riches et interactives.

« Nous sommes très fiers du progrès de ce programme pilote communautaire novateur dans la région de Waterloo, a déclaré Paul Melia, président-directeur général du CCES. Les efforts de collaboration que les partenaires du projet ont déployés afin d’inciter les citoyens à participer prouvent que vous pouvez faire une différence quand vous mobilisez les ressources d’une collectivité. »

Le Social Innovation Research Group (SIRG) de la Faculté de travail social de l’Université Wilfrid-Laurier a effectué une recherche qui faisait partie des principales étapes de la première année du projet pilote. Les élèves ont répondu à un sondage avant et après les présentations afin de partager leur opinion et d’évaluer leur expérience sur les substances visant à rehausser l’apparence et la performance, ce qu’ils ont appris pendant les présentations et leur expérience.

Voici les principales conclusions du sondage réalisé auprès des élèves :

  • 701 sondages ont été répondus avant les présentations (427 écoles secondaires, moyenne d’âge de 16,7 ans et 274 écoles intermédiaires, moyenne d’âge de 13 ans);
  • 615 sondages ont été répondus après les présentations (354 écoles secondaires et 261 écoles intermédiaires);
  • 1 élève sur 3 fait usage de suppléments et 37 % en prennent 2 ou plus (avant la présentation);
  • 1 élève sur 4 a signalé qu’il connaissait quelqu’un à son école qui consomme des stéroïdes;
  • Les résultats montrent qu’il existe un lien entre les suppléments nutritionnels et les substances visant à rehausser l’apparence et la performance. Les élèves qui ont indiqué qu’ils pourraient utiliser des substances visant à rehausser l’apparence et la performance étaient plus susceptibles de faire usage d’un supplément nutritionnel;
  • 32 % des répondants ne connaissaient pas les risques liés à l’usage de suppléments ou ils croyaient qu’ils étaient peu risqués (avant les présentations). Après les présentations, tous les groupes considéraient que les suppléments étaient plus risqués;
  • Tous les groupes connaissaient beaucoup mieux les effets secondaires que pouvaient entraîner les stéroïdes après avoir assisté à la présentation;
  • Les résultats obtenus avant et après les présentations ont montré qu’après la présentation, les élèves comprenaient mieux les risques potentiels liés à l’usage de suppléments, connaissaient mieux les effets secondaires que les stéroïdes peuvent entraîner, étaient moins susceptibles de faire usage de substances visant à rehausser l’apparence et la performance et connaissaient plus de façons saines d’améliorer la performance;
  • Presque tous les répondants étaient satisfaits des présentations et ils les ont bien cotées.

« Les présentations ont fait une différence et continué d’accroître la sensibilisation sur les substances visant à rehausser l’apparence et la performance », a mentionné Bob Copeland, directeur athlétique de l’Université de Waterloo.

Les élèves étaient très intéressés et réceptifs au message et au rôle que jouent les élèves athlètes qui transmettent le message. Les sondages ont permis de recueillir quelques commentaires auprès de nombreux élèves, notamment les suivants : « Même les suppléments comme les vitamines ne sont peut-être pas toujours sécuritaires », « les stéroïdes sont dangereux et si vous en consommez, vous aurez de très graves problèmes », et « ça ne vaut pas la peine de gâcher votre carrière pour bien paraître. »

Toutefois, certaines conclusions sont inquiétantes, notamment le fait qu’un élève sur quatre a signalé qu’il connaissait quelqu’un à son école qui consomme des stéroïdes. Le sondage a également révélé qu’un élève sur six a admis consommer des stéroïdes, bien que cela n’ait pas été prouvé. « Ces conclusions prouvent que les élèves consomment des stéroïdes et que les programmes comme Succeed Clean sont nécessaires pour éduquer nos jeunes sur les dangers liés à ces substances et à d’autres substances visant à rehausser l’apparence et la performance », a commenté Matt Torigian, chef du Service de police régional de Waterloo.

Les conversations communautaires ciblaient un vaste public, notamment des parents, des bénévoles dans les sports mineurs, des éducateurs, des membres de groupes communautaires et des dirigeants d’entreprises locales. Ces conversations ont révélé que les influenceurs adultes s’inquiètent moins des stéroïdes que des risques liés à l’usage de suppléments et de boissons énergisantes. Ces conclusions sont conformes aux résultats d’un sondage national réalisé aux États-Unis par le Center for Social Development and Education et le Center for Survey Research de la University of Massachusetts, Boston. Jusqu’à maintenant, les données étaient peu comparables à celles du Canada. Toutefois, ces conclusions préliminaires suggèrent qu’il faut étudier ces problèmes de façon plus approfondie au Canada.

Les adultes qui ont participé aux groupes de discussion ont clairement compris le message et ils veulent en savoir davantage à ce sujet. « L’éducation est la clé, a souligné un participant d’une conversation communautaire. À cet âge, les enfants n’écoutent pas les enseignants ou les agents de police. Nous devons éduquer nos enfants par leurs pairs. Les boissons énergisantes représentent-elles la « première étape » vers l’usage de substances visant à rehausser l’apparence et la performance?

La deuxième année du programme a été lancée le 23 octobre 2013 avec une série de visites dans les écoles et d’une collecte de commentaires dans les collectivités en 2013-2014.

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Le Centre canadien pour l’éthique dans le sport est un organisme national indépendant et à but non lucratif. Nous reconnaissons que le sport sain peut faire une grande différence pour les individus, les collectivités et notre pays. Nous avons pris l’engagement de travailler en collaboration à activer un système sportif basé sur des valeurs et animé par des principes; à protéger l’intégrité du sport des forces négatives du dopage et d’autres menaces non éthiques; et à défendre le sport juste, sécuritaire et ouvert à tous.

 

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