Les substances destinées à augmenter le rendement au football représentent un problème de santé publique qui menace la vie des athlètes, des enfants et des jeunes

(Toronto, Ontario – 28 juin 2011) – L’Honorable Charles L. Dubin a publié les conclusions de sa Commission d’enquête sur le recours aux drogues et aux pratiques interdites pour améliorer la performance athlétique le 29 juin 1990. C’est vingt et un ans plus tard que deux groupes de travail ont été mis en place pour soumettre leur rapport final et leurs recommandations sur les étudiants-athlètes universitaires qui utilisent des substances destinées à augmenter le rendement.

En raison du nombre sans précédent d’échantillons d’urine et de sang signalant la présence de substances interdites prélevées hors saison auprès de joueurs de football de Sport universitaire canadien (SIC) au printemps et au début de l’été 2010, le Centre canadien pour l’éthique dans le sport a mis en place un groupe de travail composé d’experts dans le but d’étudier l’effet des substances destinées à augmenter le rendement au football. Le groupe de travail a mené une étude approfondie, et il y a eu consensus sur les six principaux problèmes : le contrôle et l’analyse, l’éducation, les renseignements, les politiques et les sanctions, l’engagement des partenaires et les coûts et financement. Il est possible de consulter la copie complète du rapport final au www.cces.ca/groupedetravail.

« Une grande partie de ma carrière professionnelle a été consacrée à promouvoir le sport sans dopage à titre de docteur en médecine du sport, de président du Conseil canadien des sciences et de la médecine du sport (CCSMS), de membre de la commission médicale du Comité international olympique (CIO) et, récemment, de médecin en chef des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de 2010 à Vancouver », a déclaré le DJack Taunton, président du groupe de travail sur l’utilisation de substances destinées à augmenter le rendement au football. « Je suis particulièrement inquiet du grave problème de santé que pose le dopage. »

« Les substances destinées à augmenter le rendement menacent la vie de nos athlètes, de nos enfants et de nos jeunes. Les secteurs de la santé et les gouvernements de notre pays doivent reconnaître la gravité de ce problème et conjuguer leurs efforts pour trouver des moyens d’éliminer le dopage de notre société. » 

Simultanément, Sports universitaires de l’Ontario (SUO) a mis en place le groupe de travail sur les substances destinées à augmenter le rendement de Sports universitaires de l’Ontario (SUO). Présidé par Bob Copeland, directeur, Athlétisme et services récréatifs, Université de Waterloo, le groupe de travail a été mis en place pour étudier, analyser et commenter les programmes d’éducation actuels en matière de substances destinées à augmenter le rendement offerts aux étudiants-athlètes, aux entraîneurs et aux administrateurs de SUO et pour formuler des recommandations sur l’amélioration de l’éducation et des politiques. Il est possible de consulter une copie complète du rapport (disponible en anglais seulement) au www.oua.ca/about/news/index.html?article_id=11021

« Le travail des membres du groupe de travail de SUO, et les résultats d’une enquête complète en matière de substances destinées à augmenter le rendement effectuée auprès des institutions de SUO font ressortir clairement qu’une éducation beaucoup plus solide et efficace est nécessaire pour lutter contre le fléau des substances destinées à augmenter le rendement; c’est une absolue nécessité pour la santé de nos étudiants et l’intégrité de nos programmes et institutions. Les efforts en matière d’éducation doivent redoubler, et les universités membres de SUO doivent également améliorer l’éducation en matière de substances destinées à augmenter le rendement, non seulement dans le domaine du football, mais dans tous les sports. »

Le groupe de travail sur l’utilisation de substances destinées à augmenter le rendement au football a collaboré avec le groupe de travail de SUO et il entérine tout à fait ses recommandations. Son travail a permis de fournir toutes les informations complémentaires au rapport national du groupe de travail.

Le groupe de travail sur l’utilisation de substances destinées à augmenter le rendement au football a la certitude que les recommandations du rapport final influenceront l’élaboration et la mise en place de programmes novateurs en matière de prévention du dopage allant au-delà des étudiants-athlètes du football de niveau secondaire et s’adressant aussi bien au niveau collégial qu’universitaire.

Voici quelques recommandations importantes :

  • L’éducation en matière de dopage et de prise de décisions éthiques devrait être intégrée au programme d’enseignement provincial et territorial, afin de cibler les jeunes athlètes du football et des autres sports. L’éducation en matière de santé axée sur les substances destinées à améliorer l’apparence et augmenter le rendement devrait être offerte à tous les étudiants.
  • Une formation sur les substances destinées à augmenter le rendement en matière de force et de conditionnement devrait être obligatoire pour les entraîneurs, le personnel et autres administrateurs.
  • On constate un accroissement significatif du nombre de contrôles du niveau actuel de 2 % à 3 % à 30 % auprès de tous les joueurs de football.
  • Mise en place d’un « compte rendu du dopage dans le sport » en ligne et d’un outil dans Internet pour présenter ces comptes rendus accompagnés d’un plan de communication efficace visant à promouvoir les ressources.
  • D’autres sanctions, au-delà de l’inadmissibilité des joueurs (sanctions du Programme canadien antidopage [PCA]), devraient s’appliquer aux équipes et aux institutions.
  • L’élaboration d’ententes transparentes de partage des coûts entre les organismes antidopage, le gouvernement, les entreprises commanditaires, les institutions, les organismes sportifs et le football professionnel devrait être envisagée.

« Les membres du groupe de travail s’entendent pour dire que l’usage de substances destinées à augmenter le rendement présente un risque élevé pour la santé des enfants et des jeunes qui désirent imiter leurs héros, a mentionné Paul Melia, président-directeur général du Centre canadien pour l’éthique dans le sport. Nous espérons que ce document provoquera des débats et des échanges constructifs au sein des ministères, dont Santé Canada et Sport Canada, et à tous les paliers du gouvernement, notamment les ministères de l’Éducation provinciaux et territoriaux, les autorités sportives et les entreprises canadiennes. »

« Nous devons trouver de nouveaux moyens d’éduquer les athlètes sur la gravité des répercussions que les substances destinées à augmenter le rendement peuvent avoir sur la santé, afin de lutter contre le dopage par la dissuasion et par la prévention. »

Une observation que le juge Dubin a faite, il y a déjà vingt et un ans, semble prophétique. Extrait de la Commission d’enquête sur le recours aux drogues et aux pratiques interdites pour améliorer la performance athlétique de l’Honorable Charles L. Dubin : « La solution du problème ne peut être laissée à ceux qui régissent le sport à l’échelle nationale et internationale. Les événements des dernières années le démontrent bien. Il faut que d’autres participent au processus, notamment les parents et les éducateurs de nos enfants, dont la santé physique et morale est en jeu. »

Le CCES est un organisme indépendant, national et sans but lucratif. Nous reconnaissons que le sport sain peut faire une grande différence pour les individus, les collectivités et notre pays. Nous nous engageons à travailler en collaboration, afin de mettre en place un système sportif axé sur des valeurs et des principes, à protéger l’intégrité du sport contre les pressions négatives du dopage et autres menaces contraires à l’éthique et à encourager le sport juste, sécuritaire et ouvert à tous.

 

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