Le rapport Sport en transition appuie les droits des athlètes transgenres et intersexués

(Ottawa, Ontario – 23 octobre 2012) – Aujourd’hui, le Centre canadien pour l’éthique dans le sport (CCES) publie un rapport intitulé Le sport en transition : rendre le sport au Canada plus responsable afin d’inclure les genres. Le document conclut qu’étant donné qu’il existe des variations du développement sexuel, les individus devraient avoir le droit impératif de compétitionner selon le genre auquel ils s’identifient ou se sont toujours identifiés, et que ce droit à l’autodétermination du genre représente un droit se fondant sur les privilèges de l’inclusion et les responsabilités de l’esprit sportif. Sans prétendre avoir toutes les réponses, le CCES a publié ce rapport afin d’alimenter la discussion au sein de l’industrie du sport entière. Lisez le rapport et participer à la conversation en utilisant les liens ci-dessous.

Le CCES a ouvert la discussion en sélectionnant un groupe d’experts qui a étudié le fondement scientifique et éthique sur lequel repose ce problème très complexe. Ils ont découvert qu’aucun individu n’a changé de sexe dans le but d’obtenir un avantage compétitif. Ils ont établi qu’aucun marqueur du corps humain ne peut déterminer le genre d’une personne. Ils ont également découvert que les résultats scientifiques concernant tout avantage injuste dû à des variations des niveaux d’androgène chez les athlètes intersexués et transgenres sont très imprécis.

Cependant, il ne fait aucun doute qu’un petit groupe d’athlètes ayant subi des variations du développement sexuel est vulnérable à des incursions dans sa vie privée, à des contrôles de genre injustes et intrusifs, à des exclusions arbitraires ou à des préjugés blessants. Les experts ont déterminé que les arguments en matière de contrôle de genre ne l’emportent pas sur le dommage qu’ils causent et ils ont conclu que le contrôle ou la vérification de genre dans le sport n’était pas justifié.

« Ce rapport recommande essentiellement aux institutions sportives de cesser de faire porter le fardeau de la preuve aux athlètes en les obligeant à prouver leur genre, et de porter la responsabilité de rendre leur sport plus inclusif, a mentionné Paul Melia, président-directeur général du CCES. Les individus ne devraient plus avoir à sécuriser leur propre droit de prendre part à des compétitions. Les organismes de réglementation doivent mettre en place des cultures sportives accueillantes et sécuritaires pour tous les athlètes. »

Le rapport souligne également que les programmes antidopage doivent continuer de démasquer les athlètes qui utilisent des substances interdites dans le but d’obtenir un avantage compétitif, mais qu’il est inapproprié et potentiellement dommageable de mettre cette pratique en place dans le but de vérifier le genre. Les cas où les niveaux d’androgène sont anormaux selon un genre devraient plutôt être traités avec attention et confidentialité par le biais des autorisations d’usage à des fins thérapeutiques, dont tous les athlètes peuvent se prévaloir.

« Je félicite le CCES pour le leadership dont il a fait preuve en regroupant ces experts issus de divers domaines, a déclaré Bruce Kidd, membre du groupe d’experts et professeur de kinésiologie et d’éducation physique à l’Université de Toronto. Le groupe s’est fondé sur des résultats scientifiques et un raisonnement éthique pour trouver une façon nouvelle et complète d’aborder ce problème complexe. J’incite tout le monde à consulter ce rapport et à changer les règles et les pratiques en conséquence. »

John Dalla Costa, auteur torontois et expert de renommée internationale en promotion de l’excellence éthique en matière d’opérations et de résultats (www.ceo-ethics.com), a rédigé ce rapport, qui a pour sous-titre Une conversation entre experts portant sur la découverte, la clarification et les répercussions.  Le CCES présente le rapport comme une étape du processus visant à s’assurer que les droits des athlètes transgenres et intersexués sont entièrement respectés à tous les niveaux de sport.

Même parmi les experts, la terminologie et les points de données ont soulevé la controverse. En fait, cet engagement constructif lié aux différences a représenté en soi le véritable intérêt de cet échange ainsi qu’une partie de sa juste diligence. Dans le sport comme dans la société, il est nécessaire d’avoir ces débats complexes portant sur des problèmes difficiles.

Le Centre canadien  pour l’éthique dans le sport est un organisme national indépendant et à but non lucratif. Nous reconnaissons que le sport sain peut faire une grande différence pour les individus, les collectivités et notre pays. Nous avons pris l’engagement de travailler en collaboration à activer un système sportif basé sur des valeurs et animé par des principes; à protéger l’intégrité du sport des forces négatives du dopage et d’autres menaces non éthiques; et à défendre le sport juste, sécuritaire et ouvert à tous. 

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