Les hauts et les bas du sport

11 janvier 2019

Doug MacQuarrie, directeur de l’exploitation, CCES

Des athlètes canadiens évoluant sur la scène internationale ont vécu les hauts et les bas du sport dans les dernières semaines. À Vancouver, au Championnat du monde de hockey junior, notre équipe nationale masculine s’est inclinée contre la Finlande, tandis qu’en Nouvelle-Zélande, Eugenie Bouchard, qui jouait du tennis inspiré au Auckland Open, a perdu un duel âprement disputé contre Julia Goerges, deuxième tête de série. Dans ce même tournoi, Bianca Andreescu a créé la surprise – et elle-même surpassé ses attentes – en disposant de Venus Williams pour atteindre la demi-finale*.

Tous ces résultats ont enflammé les médias sociaux, mais malheureusement, les commentaires, pas tous reluisants, nous ont aussi révélé les hauts et les bas de l’opinion publique. Maxime Comptois, capitaine de l’équipe junior, y a particulièrement goûté, lui qui a été victime de « rage en ligne » et d’intimidation après l’élimination des siens. (Dans les faits, n’est-il pas facile de comprendre que personne n’était plus déçu par cette défaite en quart de finale que les hockeyeurs eux-mêmes?) Heureusement, des internautes ont transmis des messages d’appui à Bouchard, ainsi qu’à Comtois et à l’ensemble de ses coéquipiers.

Parce qu’il s’agit essentiellement d’un concours dont le résultat est inconnu, le sport nous enseigne des leçons fertiles en émotions. Chaque athlète qui foule la surface de jeu est animé par le désir de gagner, la victoire étant un objectif fondamental dans n’importe quelle discipline. Pourtant, les tournois et championnats nous apprennent à la dure qu’il y a beaucoup plus de perdants que de gagnants. Autre pilule difficile à avaler : malgré les efforts déployés, la qualité de la préparation ou la soif de triompher, l’imprévisibilité fera toujours partie de l’équation. Même la chance s’en mêle, car les rebonds, déviations, bâtons brisés ou occasions manquées font partie intégrante du sport. Tous ceux et celles qui pratiquent un sport vivront des expériences semblables tout au long de leur vie, que ce soit sur la scène internationale ou les plateaux sportifs du quartier. 

Voilà pourquoi il faut savoir remettre la victoire en perspective. Eugenie Bouchard, Maxime Comtois et Bianca Andreescu ont fait belle figure et représenté fièrement leur pays tout en démontrant une attitude admirable à l’issue de leur parcours jusqu’en quarts de finale. Les trois semblent avoir su méditer leur expérience sans négliger la vue d’ensemble.

Bien sûr, la victoire compte, mais ce n’est qu’une des nombreuses récompenses que nous offre le sport. 

Vous connaissez les principes Sport pur : Vas-y, Fais preuve d’esprit sportif, Respecte les autres, Amuse-toi, Garde une bonne santé, Inclus tout le monde, Donne en retour. Que vous soyez dans le feu de l’action ou devant l’écran, songez-y et vous comprendrez que le sport n’est pas qu’une affaire de résultats. C’est précisément la leçon qu’il faut tirer des événements de la semaine dernière. Vous avez appuyé Maxime, Eugenie et Bianca? Chapeau!

Quant à ceux qui ont préféré déverser leur fiel sur Maxime et sur les autres hockeyeurs juniors, je vous en prie : prenez un moment de recul. Pensez à la manière dont les sept principes Sport pur font du sport un fantastique outil de formation du caractère et de renforcement de nos communautés.

* Bianca Andreescu a remporté son match de demi-finale, avant de s’incliner devant Julia Goerges.