Le CCES, le SIC et la LCF annoncent de robustes mesures antidopage à la lumière de nouveaux contrôles positifs auprès de footballeurs universitaires

(Ottawa, Ontario – le 10 août 2010) – Le Centre canadien pour l’éthique dans le sport (CCES), le Sport interuniversitaire canadien (SIC) et la Ligue canadienne de football (LCF) viennent de tenir une conférence de presse (le mardi, 10 août 2010) pour annoncer la prise d’un ensemble de mesures antidopage visant les footballeurs universitaires et qui entreront immédiatement en vigueur.

Le 31 mars, le CCES a effectué ou cherché à effectuer des contrôles de dopage auprès de 62 footballeurs de l’Université de Waterloo, et à recueillir 82 échantillons, dont soixante-et-un (61) échantillons d’urine et 20 échantillons sanguins. Le CCES administre présentement neuf cas de dopage reliés aux contrôles réalisés à l’Université de Waterloo.

Avec l’aide du SIC et des universités membres qui lui ont fourni des fiches de renseignements et les adresses domiciliaires des athlètes, le CCES a soumis en juin les footballeurs des universités membres du SIC à des contrôles non annoncés à l’échelle du pays. À la suite de ces contrôles à domicile, le CCES vient de confirmer deux violations aux règles antidopage et un autre cas de violation potentielle. 

« Manifestement, nous sommes très déçus des résultats des contrôles à domicile, car cela nous signale que le dopage à l’échelle des joueurs de football du SIC n’est pas l’affaire d’un cas isolé, a déclaré Marg McGregor, directrice générale du SIC. Il y aura beaucoup à faire pour éradiquer systématiquement et à fond ce problème et protéger l’intégrité et les valeurs positives du football universitaire. Nous collaborerons étroitement avec nos partenaires pour mettre fin à ce problème. »

Le CCES a annoncé la mise sur pied immédiate d’un groupe de travail indépendant sur l’usage de substances visant à améliorer la performance sportive au football. Le groupe de travail se penchera sur les attitudes des joueurs à l’égard de l’usage de drogues visant à rehausser leur performance sportive et cherchera à cerner la prévalence de leur usage dans le sport du football et, s’il y a lieu, les tendances connexes. En fonction de ses conclusions, le groupe de travail pourra aborder tous les secteurs dans le but de cerner et élaborer ses recommandations sur les mesures fédérales, provinciales et municipales qui pourraient être prises pour contrer l’usage de substances visant à rehausser la performance sportive au football et d’autres recommandations quant aux moyens que pourront prendre les principaux intéressés pour s’attaquer au problème. À partir des conclusions tirées de cet examen du football, le groupe de travail pourra également commenter la situation qui peut prévaloir à une plus vaste échelle au sein de tous les sports.

De plus amples informations notamment sur la composition du groupe de travail seront diffusées dans les semaines à venir.

Le SIC tiendra un Symposium antidopage le vendredi 26 novembre de concert avec la finale de la Coupe Vanier qui aura lieu à l’Université Laval, dans la ville de Québec. Le symposium comprendra plusieurs séances d’intervention concrète à l’intention des entraîneurs et des soigneurs ainsi que d’autres séances qui s’adresseront aux directeurs et aux principaux administrateurs des sports sur la politique, les contrôles et les approches éducatives à adopter en matière de lutte antidopage. Dans le cadre du symposium, le  Groupe de travail du CCES sur l’usage de substances visant à améliorer la performance sportive au football fera une présentation et rendra compte aux participants de ses conclusions et recommandations.

Le CCES augmentera le nombre de contrôles alloués au programme de contrôle de dopage du football universitaire (SIC) en réassignant les contrôles actuels et en se concentrant plus particulièrement sur les périodes les plus à risque durant la période hors saison.

La LCF s’est engagée pour sa part à :

  • Identifier tous les ans dans les rangs des équipes du SIC, les 80 joueurs en tête de liste en vue du Camp d’évaluation de la LCF et le repêchage canadien;
  • Débloquer des fonds pour la mise en œuvre de contrôles de dopage plus exhaustifs auprès des meilleures recrues potentielles; et
  • Participer à un programme d’éducation public dans le but de faire clairement comprendre aux joueurs de football des ligues mineures et du SIC que la meilleure façon d’atteindre les ligues professionnelles demeure un dévouement et un entraînement assidus et non pas l’usage de substances visant à rehausser la performance sportive qui mettent gravement la santé d’un athlète en danger et compromettent l’intégrité du sport.

« Notre sport, quand il est pratiqué avec passion et intégrité, a une influence positive énorme sur la vie des jeunes athlètes et les communautés où ils vivent », souligne Kevin McDonald, directeur des opérations football de la LCF.

« Nous avons tous la responsabilité de nous assurer que cette expérience positive n’est pas ternie par les substances interdites visant à améliorer la performance sportive. En tant que modèles auprès de footballeurs de tous les niveaux, ceux qui parmi nous avons le grand privilège de faire partie de la LCF travaillons sans relâche à nous acquitter de cette responsabilité. »

 

RÉSULTATS DES CONTRÔLES

À la suite des contrôles hors saison réalisés au cours du mois de juin, le CCES vient de confirmer deux cas de violation des règles antidopage et un autre cas de violation potentielle.

L’échantillon d’urine de Taylor Shadgett, un joueur de seconde ligne de l’Université en 3e année universitaire et natif de Barrie, en Ontario, a révélé un résultat d’analyse anormal confirmant la présence de stanozolol, une substance interdite en vertu de la Liste des interdictions de l’Agence mondiale antidopage (AMA). Au moment du contrôle, M. Shadgett a admis avoir consommé du Winstrol, un stéroïde, a exercé son droit à une audition et s’est vu imposer une suspension de deux ans. Pour consulter la décision rendue dans cette affaire, visitez le www.crdsc-sdrcc.ca.

"L'Université Acadia souscrit totalement aux politiques de tests et de suspensions du Centre canadien de l'éthique dans le sport et de SIC et soutient les objectifs de toutes les organisations sportives qui cherchent à offrir aux athlètes un environnement de compétition équitable, propre et sans dopage," a dit Brian Heaney, directeur des sports d'Acadia.  

L’échantillon d’urine de Christopher Deneau, un joueur de seconde ligne en 2e année à l’Université de Windsor et originaire d’Amherstburg, en Ontario, a donné lieu à un résultat d’analyse anormal révélant la présence de méthyl-1-testostérone, une substance interdite figurant sur la Liste des interdictions de l’AMA. M. Deneau a renoncé à son droit à une audition, a reconnu avoir commis une violation aux règles antidopage et s’est vu imposer une suspension de deux ans.

« C’est la première fois qu’un de nos athlètes est reconnu coupable de faire usage d’une substance visant à améliorer la performance sportive, signale Gord Grace, directeur des sports à l’Université de Windsor. Nous avons une politique de tolérance zéro concernant le dopage et appuyons sans réserve le Programme canadien antidopage. Tous nos étudiants sont tenus de suivre l’éducation en ligne du CCES pour nous assurer qu’ils sont au courant de notre position antidopage et nous les sensibilisons davantage en organisant à leur intention des présentations d’un représentant du CCES de la région, qui agit également comme consultant dans la prévention de l’usage des drogues auprès de l’Unité sanitaire de Windsor Comté d'Essex. Notre message est non équivoque et est livré systématiquement à tous nos athlètes. »

Sur les 62 échantillons d’urine que le CCES a prélevé ou cherché à prélever à l’Université de Waterloo, le CCES gère présentement neuf dossiers de dopage, dont un pour refus de se soumettre à un contrôle de dopage, quatre admissions de dopage – deux ayant eu lieu avant la tenue des contrôles et deux autres, au moment des contrôles; trois résultats d’analyse anormal; et deux cas en attente de la conclusion d’une enquête policière.

L’échantillon d’urine d’Aubrey Jesseau, un receveur originaire de Thunder Bay, en Ontario, en 1re année à l’Université de Waterloo, a révélé un résultat d’analyse anormal confirmant la présence de stanozolol, une substance interdite en vertu de la Liste des interdictions de l’AMA.  M. Jesseau a renoncé à son droit à une audition, a reconnu avoir commis une violation des règles antidopage et s’est vu imposer une suspension de deux ans.

Brandon Krukowski, un joueur de seconde ligne originaire de Kitchener et en 3e année à l’Université de Waterloo, a refusé de se plier à un contrôle au moment où a été menée la batterie de contrôles à Waterloo. Sur réception de la notification du CCES l’informant qu’il avait commis une violation des règles antidopage, M. Krukowski a renoncé à son droit à une audition, a reconnu avoir commis une violation, et s’est vu imposer une suspension de quatre (4) pour refus de se soumettre à un prélèvement d’échantillon contrôle dans des circonstances aggravantes.

Le CCES suit de près l’enquête menée par le Service de police régional de Waterloo dans l’affaire impliquant deux anciens joueurs de football de l’Université de Waterloo. Nathan Zettler et Brandon Krukowski sont tous les deux accusés de possession de stéroïdes en vue d’en faire le trafic. Le trafic de substances interdites constitue également une violation aux règles antidopage. Ces questions sont examinées et pourraient donner lieu à d’autres assertions relatives au dopage.

« Le sport au Canada a un grand effet rassembleur auprès de la collectivité et est une source de fierté pour les Canadiens de tous les âges. Il nous incombe collectivement de nous assurer que les jeunes athlètes n’en viennent pas à croire qu’ils doivent faire usage d’une substance interdite et rehausser leur performance sportive pour parvenir à la victoire ou se qualifier à une équipe, indique Doug MacQuarrie, chef de l’exploitation du CCES. La recherche de l’excellence consiste à exploiter au maximum son propre potentiel. Le dopage prive l’athlète, le sport et toute notre société, de cette possibilité. Tricher, notamment en se dopant, n’a pas sa place dans le sport. Au nom de tous les Canadiens, le CCES est déterminé plus que jamais à éradiquer le dopage au football et dans tous les sports. » 

À propos de Sport interuniversitaire canadien

Sport interuniversitaire canadien, organisme national de régie du sport universitaire canadien, regroupe 51 universités des dix provinces. SIC encadre, avec ses 550 entraîneurs, 10 000 étudiantes et étudiants athlètes qui participent annuellement à 21 championnats canadiens dans douze disciplines. SIC offre également de nombreuses opportunités sportives au niveau international à travers les Universiades d'hiver et d'été ainsi que de nombreux championnats mondiaux universitaires. Pour en savoir davantage sur le SIC, visitez le www.cis-sic.ca. 

À propos du CCES

Le CCES est un organisme indépendant, national et sans but lucratif. Notre mission, soit la promotion de l’éthique dans tous les aspects du sport au Canada, se réalise grâce à la recherche, la promotion, l’éducation, la détection et la dissuasion, ainsi que par divers programmes et partenariats avec d’autres organismes. Pour plus de renseignements, consultez le www.cces.ca

Voir aussi :  CCES/CIS/CFL Media Conference Speaking Notes (français à venir)

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Fiches d’information pour les médias :
Test des membres de l’équipe de football de l’Université de Waterloo par le CCES
TEST DU CCES

(Also available in English)

 

 

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