Où sont passés les héros?

18 avril 2011

Ce matin, je feuilletais les journaux, et un article qu’on rencontre rarement dans la section des sports a retenu mon attention. Il portait sur un athlète professionnel, et non sur le dopage, la violence, la cupidité ou les paris. En fait, il traitait d’un athlète qui semble un excellent modèle, un athlète « gagnant » dans tous les sens du terme, et non un plaignard. Il s’appelle Kevin Durant et joue pour les City Thunder d’Oklahoma au sein de la National Basketball Association (NBA). La saison passée, il a été le joueur à avoir obtenu le plus de points et il est devenu sans contredit une grande vedette de la NBA. La façon dont il atteint l’excellence, tant sur le terrain qu’à l’extérieur, est sans doute ce qui le différencie des autres grandes vedettes. Malgré ses impressionnantes réalisations, il semble honoré de jouer pour les City Thunder d’Oklahoma, sans jamais faire référence aux lumières scintillantes et à la vie rapide de South Beach. Son entraîneur a déclaré qu’il compte parmi les membres de l’équipe qui se surpassent, tant lors de l’entraînement que des parties; il ne prend jamais de congé. Durant doit sa conception de la vie et du basketball à sa mère : « Ma mère, vous savez, m’a toujours poussé… Elle s’est toujours assurée que mon frère et moi étions prêts pour nous rendre à l’école… que nous nous comportions bien le soir. »

Très souvent, la section des sports déborde d’histoires négatives relatant les diverses escapades des grandes vedettes de l’industrie du sport professionnel, tout comme les émissions de radio et de télévision portant sur le sport, ce dont nos enfants se nourrissent quotidiennement. Les histoires comme celles de Kevin Durant sont beaucoup trop rares. Pourquoi? Parce que les athlètes professionnels qui agissent selon des principes orientés sur des valeurs sont rares ou parce que les diffuseurs et les éditeurs ont tendance à ignorer leur histoire? Il ne fait aucun doute que le public est également fautif puisque les médias nous diront que les mauvaises nouvelles moussent les ventes. Le public doit exiger une couverture plus équilibrée et les médias doivent la lui fournir.

Kevin Durant attribue son succès à sa mère ainsi qu’à sa famille. Ce sujet revient souvent chez les athlètes sains lorsque vous leur demandez pourquoi ils ont choisi de ne pas tricher en se droguant. Les valeurs que leur famille leur a inculquées dès leur enfance les orientent dans le droit chemin, où même la tentation de devenir populaires et riches ne les atteint pas. Alors, j’ai l’impression qu’il y a plusieurs autres athlètes qui prennent part à des compétitions sans tricher en se droguant et qui agissent comme des modèles exemplaires sur le terrain comme à l’extérieur. Ce sont des athlètes qui valorisent le respect, l’effort, l’équité, la sécurité et le plaisir, sans compter qu’ils donnent énormément en retour à leur communauté. Malheureusement, leurs histoires ne font pas la une de la section des sports, alors que les histoires négatives prennent toute la place. Pour ces raisons, ces tristes histoires, de même que leurs répercussions tragiques, se répandent dans la communauté sportive.

De nombreux athlètes et sportifs professionnels pourraient servir de modèles à nos enfants, mais leurs histoires sont tenues secrètes à cause des médias sportifs et de leur appétit du négatif.