Le président-directeur général du CCES participe à la Conférence mondiale sur le dopage dans le sport

13 novembre 2013
 Logo de la conférence de l'AMA

Paul Melia, président-directeur général du CCES, participe à la Conférence mondiale sur le dopage dans le sport, du 12 au 15 novembre 2013

Cette semaine, j’assiste, en compagnie de quelques membres du personnel du Centre canadien pour l’éthique dans le sport (CCES), à la Conférence mondiale sur le dopage dans le sport à Johannesburg. Voici le discours que j’ai prononcé dans le cadre d’une séance plénière :

Merci monsieur le président. Je m’appelle Paul Melia et je suis président-directeur général du Centre canadien pour l’éthique dans le sport.

Le CCES fait office d’organisme national antidopage du Canada et il lutte contre le dopage dans le sport depuis plus de deux décennies.

Le CCES est fier d’être membre de l’Institut des organisations nationales antidopage (INADO) et c’est pourquoi il remercie l’Agence mondiale antidopage (AMA) de continuer de financer l’INADO et d’appuyer son intervention à cette conférence, tout comme celle du gouvernement du Canada et du Comité olympique canadien (COC).

J’aimerais féliciter l’AMA pour le leadership dont elle a fait preuve tout au long du processus exhaustif de consultation qu’a nécessité le Code et, finalement, pour la mise sur pied du Code mondial antidopage de 2015.

Le CCES approuve entièrement le Code de 2015 et ses standards et il les adoptera.

L’AMA a vu le jour afin de combler le besoin d’établir un ensemble de règles uniformisées visant à réglementer le dopage dans le sport, mais un tel ensemble n’est efficace que si tous les sports adoptent ces règles de façon constante, peu importe le pays. Aujourd’hui, nous possédons un ensemble de règles. Le défi consiste à adopter ces règles de manière juste et conforme dans tous les sports à l’échelle internationale.

Par ce discours, j’aimerais souligner trois faits très importants :

1) L’AMA doit devenir un organisme de réglementation international efficace en matière de dopage, un organisme détenant l’autorité et la volonté d’imposer des sanctions si les organismes antidopage n’adoptent pas le Code. L’AMA doit désormais cesser d’agir pour les organismes antidopage et s’assurer que ses ressources limitées surveillent et réglementent l’adoption du Code, ce qui ne fait pas uniquement référence à l’autovérification. Les organismes antidopage doivent clairement montrer qu’ils adoptent le Code et qu’ils offrent des programmes antidopage crédibles et efficaces. Selon nous, ce point est essentiel si nous désirons RÉELLEMENT progresser dans la lutte contre le dopage dans le sport.

2) Nous ne pouvons pas ignorer notre réalité fiscale commune. Les coûts liés à la lutte contre le dopage continuent d’augmenter mais, dans beaucoup de cas, les ressources stagnent ou diminuent. Tandis que le gouvernement et la communauté sportive contribuent considérablement à la lutte contre le dopage dans le sport, il est évident qu’un secteur ne participe pas, bien qu’il profite grandement du sport. Nous devons mettre les entreprises internationales à contribution afin qu’elles aident à financer notre travail. Le gouvernement et la communauté sportive ne peuvent plus lutter seuls contre le dopage.

3) Au Canada, le CCES a guidé la mise sur pied d’un système sportif axé sur des valeurs et des principes. Nous croyons qu’il était essentiel de le faire afin d’empêcher notre prochaine génération d’athlètes de tricher. Un important changement a été apporté à la section 18 du Code mondial antidopage de 2015, en soulignant le besoin d’axer l’éducation sur des valeurs chez les jeunes. Nous félicitons l’AMA d’avoir apporté cette grande amélioration. Nous devons tous désormais réfléchir sur la façon d’impliquer les partenaires nécessaires, à la base du sport, dans notre pays, afin d’offrir des programmes d’éducation efficaces axés sur des valeurs.

En conclusion, maintenant qu’une année historique dans la lutte contre le dopage dans le sport s’achève, il est temps de cesser de parler et d’agir.

Merci.

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Dopage